Une tribune comble !
L'hippodrome du Carré de Soie accueillait une nouvelle édition de son événement phare de l'automne, qui a fait le plein avec une fréquentation totale atteignant 3000 visiteurs sur site.
Issu d’une famille où le cheval occupe une place prépondérante depuis plusieurs générations, Julius le Tutour est un enfant de la balle : « Très tôt j’ai voulu monter à cheval. Personne ne m’y a pourtant forcé. Je l’ai fait par envie. » raconte le nouveau régisseur de 29 ans. Cette passion, il voulut en faire très tôt son métier. Écumer les routes pour aller de concours en concours les week-ends ne lui suffisaient pas. Le Cheval devait devenir, non par héritage, mais par goût, la voie de son futur parcours professionnel.
Après un Bac STG, cet excellent cavalier réussit à intégrer la licence pro « Management des établissements équestres » de l’Université d’Angers, en partenariat avec l’Ecole Nationale d’Equitation, sur le campus de Saumur. Chaque année, une dizaine d’étudiants seulement sont recrutés pour suivre cette formation de trois ans, qui mène aussi à l’instructorat de l’équitation. Cette étape franchie, Julius le Tutour enchaînera ensuite différentes expériences très enrichissantes dans des écuries de CSO, en Espagne puis dans l’ouest de la France, en tant que cavalier d’entrainement, préparateur de jeunes chevaux pour les circuits SHF, touchant aussi à l’aspect gestion.
Et les courses dans tout ça ?
Elles n’étaient jamais très loin… Le cheval, ce dénominateur commun, l’avait déjà guidé jusqu’aux champs de courses à plusieurs reprises. A Enghien, où son père exerçait, mais pas que. Le virus familial inoculé très tôt faisant finalement son œuvre, la tentation d’un changement de trajectoire alliée à un goût prononcé pour le challenge le dirigea vers France Galop, où sans aucune expérience encore dans le domaine, il sut, opiniâtre, convaincre de ses motivations et de ses capacités à gravir les échelons.
Ainsi, en novembre 2014 il commence son expérience dans les courses comme employé de piste sur l’hippodrome de Saint-Cloud, où il découvre le travail d’entretien du gazon (le fameux « turf » anglais), les équipements et le matériel agricole. En janvier 2017 il rejoint ensuite Compiègne pour assister le régisseur : « pour la première fois j’avais un rôle de management, je touchais au plan de fertilisation des sols, à la gestion des plannings des hommes de pistes, aux relations fournisseurs, je devais prendre des décisions. »
Pourquoi venir à Lyon ?
Animé par les défis et les objectifs qu’il aime à se fixer, Julius le Tutour saisit la balle au bond lorsque Charles de Cordon libère son poste aux Hippodromes de Lyon pour diriger la gestion des pistes et des espaces verts de l’hippodrome Paris Longchamp. Le nouvel arrivant ne s’y trompe pas : « Parilly et Saint-Cloud sont les deux plus belles pistes en gazon de France. Je n’ai pas le droit à l’erreur en passant après Charles. J’ai un devoir d’excellence. » Se décrivant comme un travailleur acharné, Julius le Tutour pourra toutefois s’appuyer sur le savoir-faire et les connaissances spécifiques de son équipe (11 personnes au total), car il n’y aura pas que le gazon dont il faudra prendre le plus grand soin : « l’autre partie du défi réside dans le fait qu’à Lyon il y a deux hippodromes, trois disciplines, trois natures de pistes, deux fois plus de réunions qu’à Compiègne, et aussi deux fois plus de personnel à manager. »
Le meeting de printemps venant juste de débuter avec une montée en puissance très rapide du nombre de réunions, la transition vers ce nouvel environnement et ses réalités va être immédiate. Souhaitons bonne route et pleine réussite à Charles de Cordon vers les nouveaux gazons qui l’attendent à Paris Longchamp. Et souhaitons à Julius le Tutour de marcher dans ses pas, ainsi que de ceux de son père Alain (aujourd’hui directeur général de l’hippodrome de la Côte d’Azur), et ainsi de se faire un prénom dans le monde des courses.